La Loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016 prévoit qu’une information facultative résume, au moyen de graphiques ou de symboles placés sur les emballages, certains éléments de qualité nutritionnelle en vue d’améliorer l’information du consommateur. Deux systèmes de classification des aliments ont été développés afin de calculer des scores appliqués à chaque produit et basés sur certains éléments de sa composition (lipides, acides gras saturés, protéines, sel, etc.). De ces scores découleront un système d’étiquetage adapté (couleur, forme…), encore à déterminer. Après un avis rendu en 2015 sur un premier système, dénommé 5-C et basé sur le score de Rayner, l’Anses a été saisie par les ministères en charge de la Santé, de l’Alimentation et de la Consommation afin d’évaluer l’algorithme utilisé pour le système d’Étiquetage Nutritionnel Simplifié (SENS), en vue d’un déploiement sur le marché alimentaire français, puis de comparer la classification des aliments obtenue après application de ces deux systèmes. Dans le rapport publié ce jour, l’Agence conclut à une concordance globale des deux systèmes de classification des aliments, avec des différences limitées. Elle souligne également des limites de faisabilité, de nature commune à ces deux systèmes. L’Anses complétera ce travail par une analyse comparative de la pertinence, en matière de nutrition, des deux systèmes, au regard des enjeux de santé publique.