Renforcement de la collaboration entre l’Anses et l’Institut national des sciences en santé environnementale américain
L’Anses et l’Institut national des sciences en santé environnementale américain (National Institute of Environmental Health Sciences - NIEHS) ont signé le 22 mars 2017 un protocole d’entente pour une durée de dix ans. Ces deux organismes renforcent ainsi leur collaboration autour d’une mission commune : mieux comprendre et prévenir les impacts de l'environnement sur la santé humaine.
L’Institut national des sciences en santé environnementale (NIEHS), l’un des 27 instituts de recherche des National Institutes of Health (NIH) des Etats-Unis, a pour mission première de mieux comprendre les interactions entre l’environnement et la santé humaine. A l’occasion de la visite, le 22 mars 2017, d’une délégation de l’Anses au NIEHS à Research Triangle Park (North Carolina), Linda Birnbaum, directrice du NIEHS et directrice du Programme national de toxicologie (NTP) et Roger Genet, directeur général de l’Anses, ont signé un protocole d’entente pour une durée de 10 ans.
Cet accord vise à développer, dans le cadre de leurs missions respectives et dans le respect de leur indépendance, une coopération scientifique et technique renforcée entre les deux organismes, contribuant ainsi à une meilleure compréhension et prévention des impacts de l'environnement sur la santé humaine par la recherche et l'acquisition de connaissances nouvelles.
L’Anses et le NIEHS ont déjà été amenés à collaborer par le passé, notamment sur les perturbateurs endocriniens, en particulier le bisphénol A, ou les fragments de clivage. Les deux instituts s’intéressent également à des sujets tels que les effets sanitaires potentiels des horaires atypiques sur la santé, ou encore les radiofréquences.
Le NIEHS héberge également le Programme national de toxicologie (NTP), soutenu par plusieurs agences fédérales américaines, visant à mobiliser des financements publics pour des études sanitaires d’envergure et d’intérêt public sur des sujets marqués par un manque de connaissances scientifiques. Il a notamment pour mission d’évaluer les agents (chimiques, biologiques, physiques) d’importance en santé publique, par le développement et la mise en œuvre d’outils innovants en toxicologie et en biologie moléculaire.
Lors de sa visite, la délégation de l’Anses a marqué son fort intérêt pour ce programme fédéral qui n’a pas d’équivalent en France et en Europe. L’Anses, qui a déjà recommandé par le passé la création d’un fonds inter-agences dédié à la réalisation d’études et de recherches d’envergure visant à consolider les connaissances sur des risques sanitaires et environnementaux, insuffisamment documentés et marqués par une attente sociétale particulièrement aiguë en matière de recherche publique indépendante, continuera à plaider pour la mise en place d’un tel programme au niveau européen.