L’Anses et l’Université de Rennes 1 renforcent leur collaboration scientifique pour "une seule santé"
Roger Genet, directeur général de l’Anses, et David Alis, président de l'Université de Rennes 1, ont signé ce jour, une convention-cadre scientifique visant à renforcer leur collaboration en matière de santé environnementale, notamment autour du concept « One Health » : une seule santé des humains, des animaux et des végétaux, au bénéfice de tous. À cette occasion, une conférence et une table ronde ont été organisées sur le thème de l’exposome, une des questions-clés au cœur de ce nouveau partenariat entre les deux institutions.
L’Anses et l’Université de Rennes 1 ont développé de longue date de nombreuses collaborations scientifiques autour de projets de recherche, notamment en matière de toxicologie, d’infectiologie, de biorésistance, de nématologie végétale, d’exposition aux ondes électromagnétiques ou encore d’étude des biofilms.
Ces collaborations ont porté notamment sur des travaux concernant la sécurité sanitaire des aliments, ciblés sur les biofilms bactériens, menés par le département de génie biologique de l’IUT de Saint-Brieuc. L’Anses soutient par ailleurs des projets de l’Institut Nutrition, Métabolisme et Cancer (NuMecan - Université de Rennes 1/Inserm/INRA) portant sur l’effet d’une exposition chronique à faible dose d’un cocktail de pesticides sur le foie, la mise en place d’un modèle d’étude des interactions précoces microbiote-hôte, ou encore le développement d’une plateforme d’organoïdes intestinaux porcins permettant de limiter l’utilisation d’animaux pour les études toxicologiques et métaboliques.
Acteurs de la recherche dans le domaine des sciences du vivant, les deux institutions ont donc décidé de renforcer leurs actions conjointes autour de questions clés à forts enjeux sanitaires. Ce partenariat se traduira notamment par la création d’un Groupe de Recherche et d’Expertise sur l’Exposome (GREEX) avec l’Institut de recherche en santé, environnement et travail (Irset – Université de Rennes 1/Inserm/EHESP) avec qui l’Anses collabore depuis de nombreuses années, notamment à travers le soutien de plusieurs projets de recherche sur les polluants environnementaux et les perturbateurs endocriniens.
GREEX vise à développer une approche de biologie systémique et intégrée du vivant, des molécules aux populations animales et humaines dans leur environnement, via des projets pluridisciplinaires. Ce projet permettra de mieux caractériser, évaluer et hiérarchiser les risques sanitaires dans toute leur diversité, et notamment les expositions multiples, en incluant également les dimensions de la santé au travail.
D’autre part, dans le cadre de cette convention, l’Anses et l’Université de Rennes 1 poursuivront leurs travaux pour contribuer notamment à la création du nouvel institut Carnot "Agri Food Transition".
Ces différents axes de collaboration s’inscrivent dans une approche commune qui place la santé de l’environnement comme déterminant majeur de la santé et du bien-être des populations humaines et animales et de la santé des végétaux. À travers cette convention, les deux institutions témoignent de leur engagement en faveur d’une recherche de pointe dans ce domaine à vocation internationale, pluridisciplinaire et ouverte sur le monde.
À propos de l’Université de Rennes 1
Au rang des 12 premières universités françaises, l’Université de Rennes 1 compte quatre secteurs principaux de recherche : mathématiques et STIC, sciences de la matière et des matériaux, sciences de la vie et de l’environnement, droit-économie-gestion. L’établissement compte 30 000 étudiants, 3 300 personnels, 30 unités de recherche associées aux organismes nationaux, et délivre plus de 250 diplômes de docteurs chaque année.
À propos de l’Anses
L’Anses a pour rôle central d’évaluer les risques sanitaires afin d’éclairer l’action publique dans les domaines de l’alimentation, de l’environnement, du travail, de la santé et du bien-être des animaux et de la santé des végétaux. Par ses missions d’expertise, de recherche, de veille et de surveillance, elle intervient sur les dangers biologiques et chimiques qui peuvent affecter la santé animale, la santé végétale et la sécurité sanitaire des aliments. Ses avis et recommandations, systématiquement rendus publics, contribuent à éclairer la décision et nourrir le débat public.
Crédit photo : UR1/DirCom/F.OBÉ