Edulcorants intenses chez la femme enceinte : l'Anses identifie une nouvelle étude
Suite à un premier avis rendu en mars 2011 au sujet de deux études s'intéressant aux effets sanitaires d'édulcorants intenses, l'Anses s'est auto-saisie de l'évaluation des risques et bénéfices nutritionnels de l'ensemble des édulcorants intenses. Cette évaluation est en cours et un premier point d'étape a été publié en juin 2012 traitant spécifiquement des effets de la consommation de ces édulcorants chez la femme enceinte. Ce travail n'a pas permis de conclure sur le risque potentiel, faute d'un nombre suffisant d'études chez la femme enceinte. En ce qui concerne le bénéfice, aucun intérêt nutritionnel, propre à la consommation d'édulcorants intenses pendant la période de grossesse, n'a été démontré.
L'Anses a considéré que de nouvelles recherches étaient nécessaires, notamment en raison d'une étude (Halldorsson, 2010) faisant état d'une association entre la consommation de boissons édulcorées et le risque d'accouchement prématuré induit. Aussi, dans le cadre de la veille permanente qu'elle exerce, l'Anses vient d'identifier une nouvelle étude épidémiologique sur ce thème, à paraître prochainement dans l'American Journal of Clinical Nutrition.
Cette nouvelle étude prospective porte sur 60 000 femmes enceintes d'une cohorte norvégienne et suit leurs consommations de boissons édulcorées et sucrées, ainsi que la fréquence des accouchements prématurés.
Les auteurs (Englund-Ogge et al. 2012) indiquent que leur étude suggère une association statistique entre l'augmentation du risque de prématurité et la consommation quotidienne de boissons qu'elles soient édulcorées ou sucrées sans établir de lien de causalité.
L'Anses va examiner cette nouvelle étude dans le cadre de son groupe de travail « Bénéfices et risques des édulcorants intenses ».