L’exposition aux moisissures présentes dans l’air extérieur exacerbe l’asthme chez les enfants
Champignons microscopiques présents dans la nature et dans l’air extérieur, les moisissures provoquent des effets respiratoires, en particulier parmi les enfants. L’Anses recommande d’améliorer la surveillance des moisissures dans l’air extérieur et de former les professionnels de santé aux risques qu’elles peuvent représenter pour la santé des plus jeunes.
Suite à ses travaux relatifs aux moisissures dans l’air intérieur, l’Anses a examiné quelles moisissures étaient présentes dans l’air extérieur (en particulier Cladosporium, Alternaria, Aspergillus) et leurs effets sur la santé. Comme pour celles présentes en intérieur, l’expertise de l’Anses montre qu’elles exacerbent l’asthme chez les enfants.
Le développement des moisissures dans l’air extérieur étant principalement lié au climat et à la végétation, la réduction des sources principales de leur prolifération est complexe. Dans son avis, l’Agence souligne néanmoins la nécessité :
- d’améliorer la surveillance des moisissures de l’air extérieur à travers une optimisation du dispositif de surveillance existant, l’harmonisation des analyses et des périodes de mesures ou encore la diffusion d’information sur les moisissures ;
- de former les professionnels de santé sur les effets sur la santé des moisissures de l’air extérieur, en particulier sur les risques d’exacerbation de l’asthme chez l’enfant.
Le saviez-vous ?
Les moisissures sont des champignons microscopiques qui colonisent notamment les sols et la végétation. Elles correspondent à près de 25 % des contaminants biologiques de l’air qui incluent également les pollens, les bactéries ou encore les virus.
En Europe, les concentrations les plus élevées de moisissures dans l’air extérieur sont retrouvées sur la période été-automne (de mai à septembre/octobre), en lien avec le cycle de vie des végétaux.