Signature de la convention-cadre de la Plateforme ESA : renforcer l'épidémiosurveillance en santé animale
La signature de la nouvelle convention-cadre de la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (Plateforme ESA) le 20 juin 2018 par le directeur général de l’Alimentation en présence de Roger Genet, directeur général de l’Anses et des 8 autres membres, marque un nouveau départ pour cette Plateforme, mise en place en octobre 2011, et qui a fait la preuve depuis de son utilité et de son efficacité.
Sécurisation de la Plateforme ESA
La nouvelle convention-cadre a été signée pour une durée de dix ans, permettant d’envisager le développement sur le moyen terme. Par ailleurs, la DGAl a signé ou renouvelé des conventions techniques et financières avec les autres membres de la Plateforme, permettant de sécuriser les ressources humaines dédiées spécifiquement à la Plateforme. La DGAL, l’Inra et l’Anses ont conclu le 14 mars dernier une convention-cadre définissant leurs rôles et engagements respectifs dans les travaux des plateformes d'épidémiosurveillance en santé animale, santé végétale et sécurité de la chaîne alimentaire, avec l'objectif de veiller et contribuer à l'amélioration de l'efficacité et de l'efficience de la surveillance dans les trois domaines.
Renforcement de la Plateforme ESA
L’Inra devient par cette nouvelle convention-cadre le dixième membre de la Plateforme ESA, qui comptait déjà la DGAl, l’Anses, GDS France, Coop de France, le Cirad, l’ONCFS, la FNC, la SNGTV et l’Adilva. Cet appui scientifique viendra conforter celui déjà apporté par les autres organismes scientifiques, membres de la Plateforme (Anses, Cirad, ONCFS), en lien étroit avec les moyens humains également mobilisés par les six autres membres.
L’équipe de coordination sera par ailleurs étoffée, associant l’Anses, la DGAl et l’Inra.
Au total, les forces dédiées à la coordination et à l’appui transversal passeront ainsi, d'ici les prochains mois, de dix à dix-sept équivalents temps plein, ce qui constitue un renforcement significatif.
De nouveaux défis et de nouveaux enjeux
Depuis sa création fin 2011, la Plateforme ESA a été mobilisée avec réactivité sur les crises sanitaires successives : maladie de Schmallenberg, épisodes d’influenza aviaire hautement pathogène, ré-émergence de la fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 8, émergence de la FCO de sérotype 4 en France continentale. Elle a développé un dispositif de veille sanitaire internationale qui permet d’anticiper le développement de dispositifs de surveillance pour des dangers sanitaires menaçant notre pays (notamment peste porcine africaine, dermatose nodulaire contagieuse bovine, sérotypes exotiques de fièvre catarrhale ovine, petit coléoptère des ruches). Elle a par ailleurs développé des dispositifs de surveillance novateurs : Observatoire de la mortalité des animaux de rente (Omar), Observatoire de la mortalité et des affaiblissements de l’abeille mellifère (Omaa), Observatoire et suivi des causes d’avortements chez les ruminants (Oscar). Ces nouveaux dispositifs viennent compléter les dispositifs de surveillance existants, dans l’objectif de développer un système global de surveillance intégrée de la santé animale.
Aujourd’hui, plus de vingt thématiques sanitaires font l’objet d’une action en matière de surveillance dans le cadre de la Plateforme, couvrant les principaux dangers sanitaires dans de nombreuses filières de production, ainsi que dans la faune sauvage.
Les nouvelles ressources humaines mobilisées pour la Plateforme ESA permettront de renforcer son investissement dans des thématiques sanitaires majeures (par ex. tuberculose bovine), de conforter les nouveaux dispositifs de surveillance (par ex. Omar) et d’augmenter son périmètre d’activité (par ex. salmonelles dans les filières de production).